Se lancer comme auto entrepreneur est le moyen idéal pour tester son activité. Ce statut est aussi très souvent utilisé pour obtenir un complément de salaire, que ce soit une activité commerciale, artisanale ou de services.
Les démarches sont simplifiées et pour peu que l’on est pas d’investissement financier trop important il comporte peu de risques.
L’auto-entreprenariat en résumé…
Les activités commerciales, artisanales et même certaines activités libérales peuvent être exercées sous le régime de la micro-entreprise. Le régime fiscal de la micro-entreprise s’applique (il a été doublé en janvier 2018) s’il ne dépasse pas:
– 170 000 € pour une activité de vente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement,
– 70 000 € pour une activité de services.
Bien préparer son projet d’entreprise
La facilité et la rapidité d’accès au régime vous permettant de devenir micro-entrepreneur ne doit surtout pas vous inciter à la précipitation. Il est important de mûrir son projet, n’hésitez pas à vous rapprocher de la chambre de commerce (CCI) ou de la chambre des métiers qui pourront vous proposer un accompagnement ou à minima une réunion d’information. En outre, si vous prévoyer un développement rapide de votre activité, ce statut ne vous permettra pas d’embaucher. Si vous travaillez avec votre époux/femme le statut de conjoint collaborateur n’existe pas sous ce régime.
Quitter le salariat pour lancer une entreprise individuelle est une aventure, même si au départ vous souhaitez cumuler votre emploi et votre auto entreprise. Il est important de bien à réfléchir à votre reconversion professionnelle, de vérifier les autres statuts disponibles: EIRL, EURL, SASU, ou encore le portage salarial.
Quels métiers exercer?
Ce statut couvrant de très nombreux métiers, citons plutôt ceux qui comprennent certaines restrictions, et les activités exclues de ce régime:
Les activités réglementées:
I. – Entretien et réparation des véhicules et des machines : réparateur d’automobiles, carrossier, réparateur de cycles et motocycles, réparateur de matériels agricoles, forestiers et de travaux publics.
II. – Construction, entretien et réparation des bâtiments : métiers de gros oeuvre, de second œuvre et de finition du bâtiment.
III. – Mise en place, entretien et réparation des réseaux et des équipements utilisant les fluides ainsi que des matériels et équipements destinés à l’alimentation en gaz, au chauffage des immeubles et aux installations électriques : plombier, chauffagiste, électricien, climaticien et installateur de réseaux d’eau, de gaz ou d’électricité.
IV. – Ramonage : ramoneur.
V. – Soins esthétiques à la personne autres que médicaux et paramédicaux et modelages esthétiques de confort sans finalité médicale : esthéticien.
VI. – Réalisation de prothèses dentaires : prothésiste dentaire.
VII. – Préparation ou fabrication de produits frais de boulangerie, pâtisserie, boucherie, charcuterie et poissonnerie, préparation ou fabrication de glaces alimentaires artisanales : boulanger, pâtissier, boucher, charcutier, poissonnier et glacier.
VIII. – Activité de maréchal-ferrant : maréchal-ferrant.
Les activités qui ne peuvent pas être créées dans le cadre d’une auto-entreprise :
• Les activités relevant de la TVA agricole.
• Certaines activités commerciales ou non commerciales comme la location de matériels et de biens de consommation durable.
• La vente de véhicules neufs dans les autres États membres de l’Union européenne.
• Les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, les lotisseurs, agents immobiliers, les opérations sur les parts de sociétés immobilières. En revanche, la location de fonds de commerce, la location de locaux meublés ou destinés à être meublés peuvent en bénéficier).
• Les locations d’immeubles nus à usage professionnel.
• Les officiers publics et ministériels (exemple : des notaires)
• La production littéraire scientifique ou artistique ou la pratique de sports lorsque les bénéficiaires ont opté pour une imposition sur la base d’une moyenne des bénéfices des deux ou quatre années précédentes.
• Les opérations sur les marchés à terme, sur les marchés d’options négociables et les opérations sur bons d’option.